Regroupement de crédits (RAC) : Sylvain Méharèche, DG de Partners Finances, répond aux questions de Made in Courtage
Made in Courtage – Bonjour Sylvain, Partners Finances est un acteur pionnier du regroupement de crédits. Peux-tu nous présenter le groupe et son histoire ?
Sylvain MEHARECHE – L’aventure Partners Finances débute à Nancy en 1993 avec la rencontre de deux hommes : Benoît Michaux et moi-même. Au départ, l’offre de regroupement de crédits était accolée à l’activité immobilière existante pour permettre aux acquéreurs de réduire leur endettement mensuel. C’est grâce à cette observation “terrain” que nous nous sommes rendus compte que le RAC était un produit financier nécessaire.
À l’époque, il existait seulement deux organismes prêteurs. L’un des deux nous a gentiment renvoyé dans nos filets en nous expliquant que cela ne l’intéressait pas, un bon début ! C’est donc une par une que nous sommes allés rencontrer les banques généralistes et les banques d’affaires afin de leur expliquer l’intérêt d’un tel produit et de notre collaboration. En effet, nous étions pionniers. Cela n’a pas été simple, surtout qu’il n’y avait alors aucun encadrement juridique pour réglementer l’activité.
Toujours est-il que notre persévérance, l’utilité du RAC et la confiance des partenaires bancaires ont fait que nous en sommes là aujourd’hui !
BtoC, prescription, packager : Partners Finances est présent sur chacun de ces canaux d’activité ?
Oui, tout à fait ! Jusqu’en 2002, nous avions privilégié le print et la presse afin de toucher nos prospects puis nous avons pris le tournant d’Internet très rapidement et focalisé nos efforts dessus.
Aujourd’hui, Partners Finances est de loin le premier acteur sur le web en BtoC avec plus de 45 000 à 50 000 demandes par mois.
Sur le marché de la prescription depuis 2006/2007, nous souhaitons devenir un des principaux intervenants sur ce segment et recrutons plusieurs chargés de développement terrain à cette fin.
L’activité de packager est également un enjeu crucial sur lequel nous avions déjà commencé à travailler puis intensifié avec le rachat de Process Finance cette année afin d’être un des plus gros packager du marché.
Deux solutions sont offertes aux IOBSP souhaitant travailler en partenariat avec Partners Finances (outre l’indication d’affaires) : la convention MIOB et la licence DIMINUTIS. Quelle différence entre ces deux offres ?
Aujourd’hui, l’orientation souhaitée par le groupe est de développer plus de conventions MIOB tout en faisant exister DIMINUTIS. Nous continuons à faire cohabiter les deux réseaux pour que ceux qui veulent garder leur marque ou leur identité soient en mesure de le faire.
Le RAC est un marché où la concurrence est rude entre IOBSP. Quelle est la force principale de Partners Finances, quel est son ADN ?
Le plus important est avant tout la satisfaction client. En mettant particulièrement les moyens sur la stratégie de communication et les technologies, nous réduisons la perte de temps pour les équipes en contact direct avec notre clientèle.
Environ 70 personnes travaillent au marketing et au développement informatique. Ainsi, nos analystes et chargés de clientèle sont plus disponibles, plus à l’écoute afin d’accompagner au mieux le client.
Parlons si tu le veux bien des établissements prêteurs – les « banques mandantes ». Elles sont au nombre de 6 aujourd’hui. Est-ce suffisant ? Y a-t-il de la place pour un nouvel acteur demain ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’en faudrait pas moins. Afin de préserver l’innovation produit et la concurrence, 6 est un bon chiffre. On peut rester à 6 à la condition sine qua non que chacune continue à apporter de l’originalité dans la gestion des flux et la création de produits. Ceci dit, un 7ème prêteur se révèlerait être intéressant. Personnellement, je souhaiterais plutôt une banque étrangère venant travailler à contre-courant des 6 actuelles.
Nouvelles technologies, dématérialisation de la relation client et de la relation avec les banques mandantes, nouveaux moyens de communication (messagerie instantanée, chatbot…) : comment Partners Finances aborde ces (r)évolutions ?
Les nouvelles technologies font partie de l’ADN du groupe. Signature électronique, agrégateur, data scientist… cette révolution, Partners Finances l’a abordée depuis 10 ans et nous sommes précurseurs sur ces sujets. C’est notamment ce qui fait la force et la réussite du groupe.
Quelles sont les ambitions de développement de Partners à horizon 3 ans ? Diversification, développement à l’international ?
Croissance et diversification sont les maîtres-mots, notamment à l’international. Ce qui va rendre les choses plus simples en terme de réglementation d’ailleurs. Partners Finances vise à s’inscrire comme un des acteurs majeurs du crédit en Europe, d’où une ouverture au Luxembourg dans les prochaines semaines, en Espagne pour la fin d’année et en Italie pour 2019.
On se voit au Salon du Crédit ?
Yes, avec plaisir !
Merci Sylvain pour t’être prêté au jeu des questions / réponses de Made in Courtage. A bientôt !
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Sylvain MEHARECHE, DG de Partners Finances
Mon parcours
Travaillant dans un cabinet d’audit à Paris, c’est en 1993 que Sylvain Méharèche et Benoît Michaux se rencontrent pour créer ex-nihilo le courtage en regroupement de crédits. À cette époque, le marché en France est quasi inexistant, les partenaires bancaires sont sceptiques, mais la persévérance est là. En incubation les deux premières années, ils réussissent à établir les bases de l’activité.
En 1996, Partners Finances se lance avec une structure et des partenaires solides. À la direction depuis lors, Sylvain Méharèche vit son métier avec passion et dynamisme. Grâce aux excellentes relations qu’il entretient avec l’ensemble des acteurs bancaires européens, Partners Finances poursuit activement son expansion.